Semaine 1 – 14 au 21 octobre 2017 – ameublement et marche à pied

Une maison pour Nanaboco

Bombo sur la terrasse de la maison Nanaboco

Me voilà à Yaoundé depuis une semaine. Je m’y trouve bien, très bien, sentiment de liberté, de sécurité et de légèreté. Paradoxe inexpliqué ou inexplicable, au Cameroun tout est en même temps plus compliqué et plus simple, plus risqué et plus insouciant.  

Ces jours ont été passablement occupés par l’installation de la maison Nanaboco à Ngousso. Les choses se font petit à petit, cela prend du temps, mais la maison est déjà habitable.

Le but de ce lieu  est de disposer d’une localisation physique au Cameroun, indispensable pour de nombreuses démarches administratives et de recherche de fonds. Il abritera le bureau, accueillera les visiteurs, et logera les membres et collaborateurs de Nanaboco en mission à Yaoundé. Le représentant légal de l’association, M. Sylvain Tchatchouang Nana y logera en permanence pour assurer la présence. Enfin, les artistes de Yaoundé pourront venir répéter ici.

– On va transporter ces meubles comment ? – Comme ça !
Le Superviseur Nanaboco toujours plein d’entrain

2 chambres, un salon, une cuisine, le tout est sommaire mais propre et clair, dans un « village » à 2 pas de la route, près du carrefour Eleveur.

Le village au coeur de Yaoundé. Notre bailleur est originaire du lieu. le terrain lui vient de ses aïeux, et toutes les petites maisons de la concession sont occupées par des membres de sa famille. Voilà pourquoi aucune barrière ni clôture, nous sommes sur la terre de leurs ancêtres.

Facile d’accès, et en même temps au calme sous les manguiers, elle résonne des chants d’oiseaux. Entouré de maisons familiales et d’enfants toujours curieux de venir jouer près des nouveaux venus, c’est un lieu très agréable. Les premiers mois de loyer ont été payés par nos fonds privés personnels pour notre séjour au Cameroun. Par la suite, le modeste loyer sera pris en charge par l’association.

En rotin, parce que c’est joli, léger, et parce que c’est une production locale à faible impact écologique. On trouve ces salons à Mvog Bi, ils sont fabriqués sur place en plein air. La difficulté a été de trouver un distributeur d’argent en fonction : j’ai marché de Siantou à Accropole, puis Poste Centrale, et j’ai enfin trouvé un bancomat approvisionné au Hilton ! Evidemment….

En compagnie de Sylvain, nous nous familiarisons avec l’emploi du vidéoprojecteur, je lui transmets les bases de pilotage du macbook. Tout ce matériel a été généreusement offert par les auditeurs de Chacun pour Tous, émission de la Radio Suisse Romande. Notre première projection de Films pour Tous en plein air aura certainement lieu pour les enfants du quartier qui nous accueille.

Sous le signe de la girafe, pour son élégance, sa sérénité, sa démarche harmonieuse comme la marche des nuages voyageurs.

 

Apprendre la ville

De Ngousso à Mimboman, de Mvog Bi à Bastos en passant par Omnisport et le Centre Ville, la meilleure façon de trouver ses repères est la marche. La marche et le taxi collectif sont de bons moyens d’être au contact des camerounais.  Les passants, vigiles, baya salam (vendeuses en route) renseignent très gentiment la blanche rouge et suante qui s’obstine à marcher au lieu de prendre le taxi.

Bombo épuisé et assoiffé, lien pour Facebook live

A Ngousso, M.Secbe, notre référent au HGOPY, a accueilli ma visite surprise avec plaisir. Nous avons fait le point des actions Nanaboco et du programme à mettre en place durant mon séjour;

A Bastos, à l’ambassade de Suisse, j’ai demandé un rendez-vous avec le nouvel ambassadeur pour lui présenter notre programme. C’est aussi à Bastos que j’ai trouvé mon premier interviewé. L’idée est de donner la parole à des personnes de tous horizons sur le thème du sourire.

Au Centre Ville, rencontre avec la nouvelle directrice de l’Institut Français du Cameroun (IFC), Madame Dorval, en place depuis à peine 10 jours. Tant de choses à découvrir et à comprendre pour elle, cela n’entame pas son sourire radieux.

A Mvog Bi, nous avons acheté les fameux meubles du salon et j’ai obtenu quelques petits échantillons de bois locaux pour le dossier de formation d’un apprenti charpentier cher à mon coeur en Suisse;

A Omnisport, prise de renseignements à l’Administration des Impôts dans le cadre du dossier de dédouanement du véhicule offert qui nous attend toujours au Port de Douala. Nous espérons bien pouvoir enfin en disposer en fin de semaine prochaine pour voyager à l’Ouest.