SEMAINE 12 – 31 DECEMBRE AU 8 JANVIER – BONNE ANNEE, SABLE BLANC ET PIROGUES

           

Un grand merci à vous tous qui nous avez suivis, soutenus, encouragés. Prenez soin de vous, c’est le plus important, c’est le sens de toutes nos actions : que chacun soit content d’être qui il est, car il est parfait !

NOUS VOUS SOUHAITONS UNE NOUVELLE ANNEE 2018 AUSSI HARMONIEUSE, LUMINEUSE ET BIENFAISANTE QUE LES PLAGES DE KRIBI !

UN SEUL RENDEZ-VOUS A L’AGENDA LE JEUDI, LES VACANCES SCOLAIRES EMPECHENT DE NOUVELLES DEMARCHES, C’EST LE TEMPS DE PRENDRE UN PEU DE REPOS.

Tout d’abord, le représentant légal Nanaboco Cameroun et moi nous présentons chez le nouveau Directeur de l’Hôpital de la CNPS, qui a pris ses fonctions il y a quelques jours. L’objectif est de lui présenter notre programme de clowns à l’hôpital et de demander de signer une convention entre l’hôpital et Nanaboco, afin d’engager une collaboration durable et régulière. Madame Issa, chef de service, nous confirme qu’elle a mandaté quelqu’un pour suivre nos visites-test et que le rapport positif est sur sa table. Nous attendons maintenant la réponse de la Direction pour savoir si le partenariat sera officialisé ou non.

La voiture fait de drôles de bruits et a tendance à nouveau à chauffer, nous prenons le temps de la faire réparer. Avoir un véhicule sous ce climat et sur ces routes n’est pas simple, nous avons eu des problèmes de radiateur, de ventilateur, de biellettes qui ont été changées deux fois. Après une nouvelle journée chez le garagiste, qui nous envoie acheter les pièces nécessaires, elle semble parée pour un long voyage. Par contre la climatisation est décidément trop endommagée et trop chère à réparer. Tant pis !

Départ le 5 janvier, nous partons pour Douala pour la veillée du père d’un ami. La mort fait partie de la vie, elle est un passage qui nous conduit auprès des ancêtres que nous deviendrons peut-être un jour si nous nous sommes bien conduit et si nous avons été de bons parents. Voilà très schématiquement la façon de voir la mort, qui est l’étape la plus célébrée de la vie terrestre, en tout cas chez les bamileke. Les enterrements au Cameroun sont assez différents de chez nous : lorsque quelqu’un décède, on met son corps à la morgue, où il est congelé. C’est qu’il faut patienter le temps nécessaire pour rassembler la famille, qui parfois doit venir d’Europe ou d’un autre continent. Ceux qui sont en Occident organisent déjà une première veillée chez eux, avec leurs amis et relations. On rend hommage au mort, et les amis cotisent pour rassembler une somme qui sera consacrée soit au voyage au Cameroun soit à la réception que les membres de la famille doivent organiser. Il se passe plusieurs semaines, parfois 4, parfois 7 ou 8 avant que la veillée dans le domicile familial de la personne disparue soit organisée. On va chercher le corps à la morgue, on organise en sa présence cette nuit de veillée, puis tout le monde part au village d’origine du décédé où il sera enterré. Inimaginable pour un camerounais d’être enterré ailleurs qu’au village. C’est là qu’une dernière réception sera organisée, de la nourriture et des boissons seront offertes aux villageois, à la famille élargie, à toute personne qui se sera déplacée pour accompagner le corps.

Les levées de corps ont lieu le jeudi, à Yaoundé comme à Douala. On voit les corbillards accompagnés des voitures de la famille circuler en ville ce jour là. Puis le départ pour le village a lieu soit le vendredi soit le samedi très tôt, avant le lever du jour. Tous les enterrements ont lieu le samedi, c’est comme ça.

Douala est distant d’environ 250 kilomètres de Yaoundé, mais il n’y a pas d’autoroutes, les dépassements sont parfois difficiles à cause des courbes ou des reliefs, et les camions sont parfois poussifs à la montée, donc impossible de dépasser sans visibilité, il s’agit d’être très vigilant car parfois des épaves de véhicules sur le bord de la route la rendent encore plus étroite.

Nous avions prévu depuis le début de passer quelques jours à Kribi, nous n’y croyions plus, enfin l’occasion nous en est donnée avec ces quelques jours de congé pour Nanaboco.

Kribi, sur l’océan Atlantique. Nous trouvons un charmant hôtel familial directement sur une plage de sable blanc quasiment déserte! Dans ma tête c’est clair, si le paradis existe c’est ici, je pose mes valises et je ne bouge plus jusqu’à la fin de mes jours ! Mes retrouvailles avec l’océan que je n’ai pas approché depuis plusieurs années sont émouvantes pour moi. J’ai une histoire d’amour avec lui, liée en partie à ce fameux conte de l’homme qui raconte à l’océan, et surtout à l’émerveillement de sa respiration incessante. Je suis littéralement fascinée par le mouvement des vagues. Alors dans ce lieu tellement paisible et très peu fréquenté, c’est vraiment encore plus magique !

Plus rien à dire, les images parlent d’elles-mêmes. Si un jour je disparais de la circulation, ne cherchez pas, je me serai installée à Kribi !

Les chutes de la Lobé

Retour à l’océan originel. Une métaphore de la mort ?
Aucune forme ne dure, tout se transforme, tout est éphémère, et c’est bien comme ça.